mercredi 16 décembre 2009

elucubrations


Quelques mots de Stéphane sur son univers :
un? : Né en 1971 à Brest en Bretagne, je suis parti vivre en Finlande en 1996 avec ma compagne, avec laquelle nous y avons fondé notre famille.

lieu? : Je me suis retrouvé entouré d'éléments puissants, de saisons, de lumière et d'obscurité nouvelles... et c'est de tout cela qu'il est question dans mes photos, un besoin de mettre mes sensations noir sur blanc pour y voir plus clair en quelque sorte et puis aussi pour transmettre ce que je ne sais pas transmettre avec des mots.
Si certaines de mes photographies de nuit, comme celles choisies ici, sont très sombres, si les gens se transforment en ombres ou en fantômes entourés d'obscurité ou même dévorés par cette obscurité, c'est parce que c'est ce que je vis. Parfois l'obscurité peut être oppressive, trop oppressive et même malsaine pour l'humain, spécialement quand les nuits durent plus de 17 heures.

incertain? : . mmmh, oui
Il y a toujours quelque chose de flou dans mes photos. J'aime beaucoup jouer avec le flou du hors-focus et puis aussi celui du mouvement. Je ressens le flou comme une destruction de l'apparence et je veux tellement réussir à aller au-delà de l'apparence de l'image et d'essayer d'y trouver l'essence de ce que je vois. J'ai l'impression que la perfection nette d'une image peut gêner pour y trouver une essence car celle-ci doit être trouvée dans le coeur, non dans les yeux.
Le renard disait au Petit Prince: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
Stéphane Pellennec



mardi 8 décembre 2009

la couleur de l'argent


© Tom-R

Mais où sont les oiselets
Et où suis-je arrivé moi-même?
Me voici en plein monde argenté
Et rien ne va et rien ne vient
Et rien ne se passe en ce monde.
Je contemple sans me reconnaître
Où que je tourne les yeux.
Knut Hamsun

samedi 5 décembre 2009

ce matin, un lapin.....


©
Pierre Pédelmas - Espillage du lapin - 1970




















 


Quelques considérations d'esthétique...
"[...] A ce moment on est forcément défait et perplexe. La sauvagerie et le chaos ont triomphé au fur et à mesure de la descente du regard et on est en bas de la scène. On cherche à retrouver du sens.
Et tout d’un coup du sens revient, un sens purement esthétique. On en est frappé : les restes embrouillés du lapin, à terre, rappellent par leurs valeurs et motifs les tonalités de la robe de la femme. La fourrure du chat, penchée sur ce désordre et plus ordonnée, rappelle la coiffure de la femme. Nous avons un écho entre deux systèmes graphiques qui se répondent : la robe et la coiffure de la femme, d’un côté, les restes du lapin la fourrure du chat de l’autre.
Hypothèse donc : la femme est un système à créer de la sauvagerie. [...]"
© Henri Peyre
Some considerations of aesthetics...
" [...] at this moment we are necessarily undone and perplexed. The savagery and the chaos triumphed according to the descent of the glance and we are at the bottom of the scene. We try to find again the sense.
And suddenly some sense comes back, a purely aesthetic sense. We are struck: the rests muddled up by the rabbit, on the ground, remind by their values and motives the tones of the dress of the woman. The fur of the cat, tilted on this disorder and more ordered, reminds the hairstyle of the woman. We have an echo between two graphic systems which answer: the dress and the hairstyle of the woman, on one side, the rests of the rabbit the fur of the cat of the other one.
Hypothesis thus: the woman is a system to create the savagery. [...] "

mardi 1 décembre 2009

l'hiver


© Tom-R

Devant la mer houleuse
la corde à sauter
ouvre un vide
© Fuyuno Niji